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travail de laboratoire

De retour au laboratoire, l’archéozoologue doit identifier les vestiges : de quel os il s’agit, quel animal, quel sexe (si possible), quel âge, etc. Il a donc plusieurs outils à sa disposition : une ostéothèque qu’il va utiliser pour comparer les vestiges archéologiques, celle-ci doit contenir des os d’animaux actuels comme fossile, pour avoir une réelle vue d’ensemble des morphologies passées. Il possède également des planches anatomiques, un pied à coulisse qui est un instrument de mesure et un ordinateur pour pouvoir, par exemple, avoir accès à des représentations 3D d’os si besoin. Pour étudier aux mieux les vestiges, la discipline fait appel à d’autre comme la radiographie, la résolution de l’ADN ou encore l’ostéométrie.

Le spécialiste doit alors déterminer s’il s’agit d’un animal domestique ou sauvage, selon les caractéristiques de son squelette car la domestication de l’animal fait subir à son squelette de grandes modifications morphologiques. Cette identification sert à mieux comprendre les relations entre Homme et animal ainsi que les comportements humains et leur interaction avec l’environnement.

L’archéozoologue doit procéder à une étude méthodique de ces ossements par comparaison avec les éléments de son ostéothèque pour identifier l’animal et la partie anatomie. En étudiant ces os à travers la taille, la corpulence ou les caractéristiques anatomiques il pourra déterminer le sexe de l’animal. L’âge est identifiable grâce à la dentition (usure dentaire), les cernes de croissance ou le stade d’épiphysation des os (le stade de fusion des épiphyses des os).

La résolution du sexe et de l’âge d’abattage de l’animal permet de connaitre plusieurs informations sur la relation Homme et animal et notamment l’économie de l’éleveur (alimentation, transport, labours, etc.). Connaitre l’âge des animaux sauvages est tout aussi important car il permet d’avoir des renseignements sur la saisonnalité des activités de chasse, pêche et collecte. Le rôle de l’archéozoologue, est également d’étudier la relation entre l’Homme et son environnement. C’est pourquoi il est important d’étudier les coquilles de mollusques qui sont des indicateurs sur l’environnement à ce moment-là. Etudier le sédiment est également important car c’est de cette façon que l’on peut déceler d’éventuelles pathologies qui ne se retrouvent pas sur les os (voir vidéo ou audio d’Annelise Binois-Roman).

L’étude des traces laissées par l’Homme, permet de reconstituer les gestes de celui-ci : le travail d’artisan, les découpes de boucherie, etc. De plus, les pathologies animales peuvent nous donner plusieurs informations sur l’utilisation de ces animaux ainsi que leur traitement. D’autre part, les os d’animaux pouvaient servir d’outils, d’armes ou d’objets de parure c’est pourquoi les traces dites techniques laissées sur l’os aident à les identifier. Il peut aussi y avoir des traces naturelles comme celles des rongeurs qui déplacent ou dégradent l’os en question. Les traces naturelles que l’on retrouve le plus souvent sont celles des racines des végétaux (voir photo ci-dessous). De plus, l’animal est au cœur de la vie de l’Homme pendant un long moment, par des représentations rupestres, comme des objets d’art ou des outils faits à partir d’os ou de bois animal (voir photo ci-dessous).

Image : photographie d'un fragment osseux provenance du site d'Etiolles, on y voit très clairement les traces des racines.

Crédit : Ubeda Manon

Image : propulseur en bois de renne datant du paléolithique supérieur 

https://www.photo.rmn.fr/archive/95-020235-2C6NU0N3GASZ.html

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